Un mois déjà s’est écoulé depuis la naissance de ma merveille, de l’amour de ma vie, de mon bébé, bref, depuis la naissance de Gauthier. 9 mois que j’attendais cette rencontre! Entre impatience et appréhension, cette période s’est ponctuée de moments interminables comme de moments inoubliables. Il m’arrive encore aujourd’hui de toucher mon ventre en ressentant les mouvements imaginaires qu’il aurait fait. Certaines femme vous diront que la grossesse est un cauchemar. D’autres qu’il y a des hauts et des bas. Pour ma part, peut-être que l’étape de la naissance m’a rendu amnésique, mais j’ai adoré être enceinte! Chaque jours je me rendais un peu plus compte du miracle qui était en train de se produire. L’amour que nous nous portons avec C. a permis de créer une vie qui grandit un peu plus chaque jour dans mon ventre. Je trouve cela merveilleux!
A vrai dire j’ai eu beaucoup de difficultés à digérer l’information. J’aimais l’état dans lequel j’étais mais je n’avais pas encore conscience de ce qui était véritablement en train de se produire. J’étais fatiguée, j’avais des nausées mais je me sentais infiniment heureuse. Mes principaux soucis se concentraient autour des potentiels complications de la grossesse… Bon, certes je suis infirmière en salle de réveil obstétricale et pédiatriques, et la majorité des patients que nous recevons ne sont pas au meilleur de leur forme… J’avais beau savoir que la plupart des grossesses et naissances se déroulent sans encombre (il parait que l’on fait ça depuis la nuit des temps…), je ne pouvais m’enlever de la tête les MAP, pré-éclampsie, hémorragie et autres procidence du cordon… J’ai donc choisi de mettre toute les chances de mon côté en choisissant une maternité de niveau 3.
Inscription faite, mes principales angoissent étaient contrôlées. J’ai pleine confiance en le personnel médical et paramédical et en mes connaissances de moi même. Les semaines passent et ma perception de ce qui se préparait ne changeait pas. J’était enceinte, point.
Tout a changé le 29 mars, ce jour où j’ai senti pour la première fois mon bébé bougé. J’ai pris pleine conscience de mon état: un petit être était en train de grandir en moi. Oui, j’allais devenir mère, avec toute les responsabilités que cela représente et avec toute les questions que cela pose. Vais-je être une bonne mère? Mais c’est quoi une bonne mère? J’ai besoin de quoi pour accueillir un bébé? Quoi? Tout ça? Comment allons nous faire? Ma famille habite loin, je veux qu’elle soit là le jour J. Non je ne peux pas accoucher sans eux! Comment ça on ne fait qu’une seule écho par trimestre? Et si bébé ne va pas bien? Je veux le voir!!! Je l’aime déjà tant! Je ne veux pas qu’il arrive trop tôt… J’ai peur d’avoir mal! C’est mal de vouloir à tout prix une péridurale? Et si je n’ai pas le temps? portage ou poussette? Les deux? Bugaboo be ou yoyo? Mais les travaux de la maison ne sont pas fini. Je veux que sa chambre soit prête à son arrivée, on n’aura jamais le temps! Bleu? Gris? Jaune? Vert? Un peu de tout? Oui, une femme enceinte peut parfois devenir hystérique…
Résultat: nous avons ressorti spatules, sauts et enduit pour reprendre les travaux! Objectif: finir le salon, la salle à manger et la chambre de bébé avant son arrivée! Plus les semaines passaient et plus le jour J se rapprochait… Le salon a été enfin terminé à la fin du 7e mois. Nous avions vraiment minimisé le travail d’enduit à effectuer. Tampis pour la salle à manger, elle devra attendre! Il faut absolument finir la chambre de bébé avant son arrivée. Le dernier coup de peinture fait, c’est au début du 9e mois que nous avons pu attaquer mon étape favorite: la décoration de sa chambre!
Si vous me suivez sur Instagram, vous aurez remarqué les nombreuses inspirations de chambre d’enfants, partagées tout au long de ma grossesse. Ce n’était pas dans l’optique de recréer les mêmes univers mais pour m’inspirer des ambiances et des associations de couleurs. Comme toujours j’ai eu beaucoup de difficultés à me décider sur la palette que je voulais pour sa chambre. J’aime les ambiances douces et élégantes avec toujours une pointe d’acidité. Je suis archi fan de bleu mais je ne voulais pas tomber dans le cliché de la chambre de petit garçon… Le rose est très risqué, le rouge également. On a finalement tranché pour une base de noir et blanc (c’était évident…), et des accessoires en vert de gris et bleu profond. De petites pointes de moutarde viennent pimenter l’ensemble. Le « thème » général de la chambre s’est imposé à moi quand j’ai su que j’attendais un garçon.
Devenir parent, nous renvoie à un moment à notre propre enfance. Cela nous oblige à nous souvenir des bonnes et mauvaises expériences, et à imaginer ce que nous aimerions faire vivre à notre mini nous à son tour. Petite j’ai souvent rêvé de vivre au milieu des animaux. Je m’inventais et dessinais des histoires dans lesquelles les écureuils se construisaient des building dans les troncs d’arbre et où les chevaux vivaient au milieu des poissons grâce à leurs scaphandres et leurs maisons sous-marines (oui à 6 ans j’avais déjà un attrait pour l’architecture…). Au même âge, ce que je préférais à l’école était la poésie. Non pas pour les jeux de mots et encore moins pour le travail de mémoire, mais parce que la maîtresse nous faisait dessiner le texte pour vérifier notre bonne compréhension. j’adorais ça! Surtout quand il s’agissait d’illustrer les fables de La Fontaine, avec ses animaux qui parlent et se comporte comme les Hommes. Ainsi j’ai voulu créer pour mon fils un univers où son imagination pourrait s’exprimer et se développer. Un monde pleins d’animaux bienveillants qui prendraient vie dans les histoires qu’il se raconterait à son tour. Je me suis donc basée sur les fable de La Fontaine. Un loup, un agneau, un renard, un corbeau et deux petit rats veillent avec douceur sur mon tout petit à travers le papier peint que j’ai dessiné ou encore les quatre affiches qui surplombent son berceau, que j’ai également dessiné.
Nous avons choisi de faire beaucoup de chose par nous même. Quand on commence à préparer le trousseau de bébé on se rend vite compte de la somme exorbitante qu’il va falloir débourser… Si en plus, comme moi, vous aimez les jolies choses et que les boutiques de créateurs vous attirent plus que les grandes enseignes, vous allez devoir vider votre compte épargne… Impossible de se résigner à habiller notre fils en Disney ou à aménager sa chambre avec Winnie l’ourson. Il a fallut faire preuve de beaucoup d’imagination! J’ai ressorti ma machine à coudre et je dois dire que mon 9e mois a été très productif! Turbulette, bavoirs, housse de matelas à langer, cape de bain, j’ai tout fait jusqu’au mobile. Nous avons également jouer la récup et la customisation. La cave s’est vite transformée en atelier d’ébéniste amateur!
Je crois que bébé a voulu rassurer sa maman et a attendu que sa chambre soit enfin fini pour décider de nous rencontrer. Le 27 Août au soir je finissais ma valise. Le 28 à 5h15 je partais pour la maternité et Gauthier nous à rejoins à 8h34. Mes craintes se sont confirmées puisque j’ai failli ne pas avoir de péridurale à cause de l’extrême rapidité du travail et bébé a beaucoup souffert des contractions, entre autre à cause d’une circulaire… J’étais à deux doigts de la césarienne. J’ai finalement bien fait de choisir une maternité de niveau 3… L’équipe était exceptionnelle. Gauthier posé sur mon ventre, toutes les craintes, les douleurs et les complications n’étaient plus. Les larmes coulaient mais c’était bien du bonheur et de l’amour que je ressentais. L’amour de mon fils bien sûr, mais aussi de son père. Lui qui est resté à mes coté du début à la fin et qui n’a pas plié devant les difficultés. Lui qui pleurait avec moi. Nous avons accueilli ce petit Etre ensemble.
Certaines questions sont aujourd’hui encore en suspend. J’apprend chaque jour un plus de lui, de nous et surtout de moi. Je ne le comprenais pas avant, mais devenir mère me fait changer un peu plus chaque jours. Et je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse et épanouie (on en reparlera quand j’aurais repris le travail…). C’est un peu cliché de dire ça mais c’est tellement vrai! Non, devenir mère ne m’a pas transformée en une bulle de douceur rose à paillette, mais à chaque fois que je vois mon fils, je suis submergée par une vague d’amour. Une vague tellement puissante qu’elle me ferait gravir des montagnes pour lui! Ce sentiment on ne peut pas s’y préparer. On peut lire tout les livres du monde, ce sentiment et ce qu’il implique ne s’anticipe pas.
En fait, devenir parents ne s’apprend pas. C’est un doux état à découvrir une fois bébé mis dans nos bras pour la toute première fois.
Quel plaisir de découvrir que ma fille a partagé le même bonheur que moi pour sa naissance. Ces presque neuf mois d’attente, à repasser la k7 des échographies à essayer de distinguer si ce bébé serait une fille ou un garçon! A te sentir bouger et à me faire grandir avec toi. Ta naissance a valu à ton papa la seule et réelle lettre d’amour que j’ai écrite la première nuit que nous avons passée toi et moi ensemble à la maternité pendant que lui et tonton Charly finissaient ( tentaient de finir) la cuisine en arrosant généreusement ton arrivée. La chambre et landau commandés n’étaient pas livrés quand nous sommes sorties de la mater ce qui a fait de toi assurément l’un des rares bébés à dormir ses premières nuits dans un carton aménagée par mamie (déménageur!) en lit!
Il n’était pas envisageable pour moi de ne pas être là, près de toi dans les premières heures de sa naissance tout comme mes parents m’attendaient au virage du couloir me conduisant de la salle de travail à la chambre. J’ai bravé ma peur de l’avion avec fierté et détermination pour vous rencontrer au plus vite.
Nous t’avons accompagnée de notre mieux tout au Long de ton enfance, adolescence , vie de jeune adulte et nous continuerons de le faire toujours. Aujourd’hui nous sommes heureux, même fiers de la personne que tu es, aimante, attentionnée, soucieuse des autres , ouverte à toutes les cultures et différences. TonChris contribue à cet épanouissement c’est certain et ensemble vous savez rester curieux, généreux, et plein d’amours pour notre petit Gauthier.
Émerveille toi toujours, continue d’inventer des histoires, de les dessiner, vit ta vie pleinement
Bref, soit heureuse. Soyez heureux tous les trois et tu verras si la vie le veut ainsi qu’il y a dans ton cœur de l’amour et de la place pour son petit frère ou petite sœur.
D’ailleurs tonton Matthieu est aussi très heureux de ton bonheur.
Tu sais que je ne m’exprime jamais sur les réseaux, mais le moment est particulier et ton écrit a déclenché cette vague d’amour dont tu parles et le besoin de te le dire.
Je t’M très fort ma bébé d’amour.
Ohhhh tellement touchant ton article! Les photos sont super jolies! C’est trop génial de tout faire soi-même en plus vous êtes super doués c’est canon! Bravo
Et la petite carte à gratter, moohhh c’est chou